RETINAL

RETINAL (EN) – 2014

« Retinal » serves as a link to the starting point of photographic history with the very first shot taken by Nicéphore Niépce in his garden. The location is almost impossible to recognize, forms slip. Technological research has taken a long time to arrive where it is today. Therefore « Retinal » can be perceived as a check, a regression, a transgression. In Retinal I propose a series of large-format, curved images. Innovation as a starting point for these new works can also be understood as provocative in a time when the electronic industry promotes a new way of watching TV marketing curved screens.

What’s in question in this series is shutter speed and focus. These images are like dreams, which one could have come up with in a fast-moving train looking out the window. However, these images have no connection to timeliness. More than memories, these photographs are without apparent detail, true provenance or origin. Indeed, it is impossible to say, whether it is a photograph of the artist himself, a reconstructed image, an archive image or one that has been found on the Internet.

RETINAL (FR) – 2014

« Retinal » est un clin d’oeil au point de départ de l’histoire de la photographie avec la toute première prise de vue réalisée par Nicéphore Niépce dans son jardin. Le grain est disproportionné, la reconnaissance du lieu est quasi impossible, les formes glissent. La recherche technologique sera longue pour arriver jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi « Retinal » peut être perçue comme une mise en échec, une régression, une transgression. Nicolas Dhervillers propose une série d’images incurvées de grands formats où il est donné à voir une image parfaitement floue. L’innovation comme point de départ pour cette nouvelle approche peut être aussi perçue comme une provocation à l’endroit du système marchant, à l’heure ou l’industrie de l’image opère un dictat sur une nouvelle façon de voir l’image en proposant des écrans incurvés.

Vitesse d’obturation et mise au point sont en questionnement avec « Retinal ». Ces images sont comme des songes, qu’on aurait attrapé dans un train en regardant par la fenêtre. Pour autant ces images n’ont-elles aucun lien avec l’actualité ? Plus que des souvenirs, ces photographies sont sans détail apparent ni véritable provenance. Impossible de dire, en effet, s’il s’agit de photographie de l’artiste lui-même, d’une image recomposée, d’une image d’archive ou même trouvée sur Internet.


7 photographs – Lambda print mounted on curved chassis – 70 × 140 cm – Edition of 5 and 2 EA – 120 × 230 cm – Edition of 8 and 2 EA – 2015