MY SENTIMENTAL ARCHIVES

MY SENTIMENTAL ARCHIVES (EN) – 2011

« My sentimental archives » attempts to create a link between past and present, reactivating archive images (the characters) through the filter of a contemporary approach, a prism of a landscape// constantly renewed urbanity. The old images are therefore coloured, cut out, copied and pasted : giving them a new twist. The new scenes reenact a style of painting where staged, everyday life sometimes lives alongside the strangeness of certain situations, and at others alongside the ambiguity of mingling of two time zones. The 19th century inhabitants become new ones, discovering the modernity of a town that used to be theirs, appropriating the places by acting out daily life. Appropriating both collective and photographic memory ties in with the desire to question the image in a larger sense, in a documentary conception without opposition to a subjective and contemporary image. This series plunges us into an other-worldly fictional space through photographic treatment that mixes artificial and natural light, photomontage, superimposition of shots, layers and other shams. The symbolic and mystical dimensions, as much for the treatment of light in the landscapes as the reuse of people (dead) who are, to all intents and purposes « alone in the world », lend to this photographic style a spiritual dimension, and poses the question of memory. Can we try and portray, photographically speaking, the present with the « ruins » in the Walter Benjamin sense of the term, of our inheritance and heritage ?

MY SENTIMENTAL ARCHIVES (FR) – 2011

My sentimental Archives tente de créer un lien passé présent, réactivant des images d’archives (les personnages) dans le filtre d’une approche contemporaine, prisme de la vision d’un paysage//urbanité sans cesse remodelé. Les images anciennes sont ainsi colorisées, découpées, copiées puis collées : détournées. Les scènes créées rejouent une peinture ou la mise en scène de la vie quotidienne cohabite tantôt avec l’étrangeté de certaines situations, tantôt avec l’ambiguïté de ce chassé-croisé de deux temporalités. Les habitants du XIX° siècle deviennent ainsi de nouveaux habitants, découvrant la modernité d’une ville autrefois leurs, s’appropriant les lieux en jouant le quotidien. L’appropriation de la mémoire collective, mémoire photographique, recoupe ainsi le désire d’interroger l’image au sens large, dans une conception documentaire sans opposition à une image contemporaine et subjective. Cette série nous plonge dans un espace hors-temps fictionnel par le traitement photographique mélangeant lumière artificielle, naturelle, montage, superposition de plans, de calques et autres simulacres. La dimension symbolique et mystique, autant par le traitement de la lumière dans les paysages, que la réutilisation des personnes (mortes) pour ainsi dire «seules au monde» confère à cette écriture photographique une dimension spirituelle, et pose la question de la mémoire. Peut-on tenter d’écrire photographiquement le présent avec les «ruines» au sens Benjaminien du terme, de notre héritage et notre patrimoine?


14 photographs – Pigment print – Different sizes – Edition of 8 and 2 EA – 2011